L’extraction minière dans la région débute au moyen-âge. Avec la perte de la Lorraine en 1870 et le développement du chemin de fer, les mines se développent dans l’Ouest de la France. En 1978 la « Société des mines de fer de l’Anjou et des forges de Saint-Nazaire » (devenue « Société des mines de fer de Segré » en 1911) est créée et les premiers sites ouvrent. En 1916 un premier puits est ouvert, la croissance de l’activité du site est forte, de nombreuses familles ouvrières arrivent, de France, Pologne, Espagne, Italie… des cités ouvrières sont construites. C’est en 1935 qu’un second puits est ouvert de l’autre côté de la route, de 400 mètres de profondeur et avec un chevalement en métal toujours présent. Le pic de production de plus de 500.000 tonnes par an est atteint pendant les 30 glorieuses, mais avec le choc pétrolier et le commerce international maritime, le minerai de fer français devient trop cher face à la concurrence. Les coûts en alimentation électrique augmentent sans-cesse, les licenciements s’enchainent et l’impact sur le tissu économique et social local est dramatique. Les mobilisations à l’initiative des syndicats et en lien avec le monde paysan sont fortes et des manifestations rassemblent plusieurs milliers de personnes, mais rien y fait, un plan de cessation d’activité est mis en place. Le 31 juillet 1985 c’est la toute dernière remontée d’équipe de mineurs, et les centaines de kilomètres de galeries seront totalement noyées en 1988.
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